Le vice président du Congrès colombien, Carlos German Navas Talero, a affirmé jeudi que «l’ONU doit assumer ses responsabilités au Sahara occidental» et souligné         l’ «urgence» de relancer les négociations politiques entre les parties au conflit, à savoir la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et le Maroc. S’exprimant sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio algérienne, Carlos Navas a appuyé la cause sahraouie et les résolutions adoptées par l’ONU, relatives à cette question, et déclaré que «l’ONU doit assumer ses responsabilités au Sahara occidental», occupé par le Maroc depuis 1975. Cependant, le vice-président du Congrès colombien a déploré l’absence d’un nouvel émissaire onusien depuis mai 2019 et a tenu à réaffirmer dans ce contexte que «le Conseil de sécurité et la communauté internationale devraient envisager toutes les méthodes alternatives et pacifiques pour faire avancer la voie politique». «Nous attendons avec intérêt la nomination d’un nouvel envoyé personnel du Secrétaire général» pour le Sahara occidental, poste vacant depuis plus d’un an, «pour appuyer les négociations des parties et relancer le processus politique», a soutenu l’ancien ministre colombien de la Justice. De plus, il a souligné l’«urgence» de relancer les négociations politiques entre les parties au conflit au Sahara occidental et la nécessité de «préparer les conditions pour un nouveau cessez-le-feu», après la violation par le Maroc de celui de 1991, à la suite de l’agression lancée le 13 novembre contre des manifestants sahraouis pacifiques à El-Guerguerat, dans le sud-ouest du Sahara occidental. Le responsable colombien a, par ailleurs regretté qu’«au cours des 45 années que le Conseil a été saisi de la question du Sahara occidental, peu de progrès ont été accomplis dans le processus de négociation pour rechercher une solution définitive au conflit». Il a enfin exprimé «son engagement à sensibiliser l’opinion publique en Colombie autour de la question du Sahara occidental et défendre la juste cause du peuple sahraoui pour son droit à l’autodétermination et à l’indépendance».