Les unités de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) poursuivent leurs attaques ciblant les positions des soldats de l’occupation marocaine le long du «mur de la honte», a indiqué le ministère sahraoui de la Défense.
«Les combattants sahraouis ont mené mercredi un bombardement contre des positions de l’armée royale marocaine dans la zone d’Adhim Oum Adjloud, relevant du secteur d’Aousserd, et un autre bombardement ciblant la région de Kelb Ennos du même secteur», a précisé le ministère dans son communiqué militaire n°63. Jeudi, ajoute le communiqué «les attaques ont visé les positions de l’occupation marocaine dans la région d’Echadhimiya du secteur de Mehbes et la zone de Fedret Elach du secteur de Houza». Le ministère de la Défense sahraouie a souligné que les «attaques des combattants de l’Armée populaire de libération sahraouie ont continué de cibler les positions de l’armée d’occupation, qui a subi davantage de pertes en vies humaines et en matériel le long du mur de le honte».
Par ailleurs, des militantes sahraouies sont parvenues à briser le blocus imposé depuis plus de 50 jours par les autorités d’occupation marocaines sur le domicile de la militante Sultana Khaya, provoquant ainsi l’hystérie des forces marocaines qui menacent de durcir l’oppression contre les militants sahraouis. Selon des médias sahraouis, les forces d’occupation marocaines poursuivent leur blocus sur les domiciles des militants sahraouis dans la ville occupée de Boujdour, notamment celui de la famille de la militante des droits de l’Homme, Sultana Khaya, encerclé par des éléments de l’oppression marocaine en vue d’interdire toute visite à la famille. Les rapports médiatiques ont également indiqué qu’un groupe de militantes sahraouies «ont pu rendre visite à la famille, défiant la volonté des tortionnaires, afin de consacrer l’esprit de résistance et de solidarité parmi le peuple sahraoui». Les Sahraouis dans les territoires occupés, notamment les militants des droits de l’homme et des journalistes qui cherchent à faire entendre la voix du peuple sahraoui et à dénoncer les violations dont il souffre, vivent une situation marquée par des violations quotidiennes des droits de l’homme et de l’oppression continue.
Ceci intervient au moment où les forces d’occupation marocaine imposent un blocus militaire et médiatique et interdisent l’accès des observateurs, des journalistes et des organisations étrangères à la région pour éviter la mise à nu de leurs graves violations des droits de l’Homme. Intervenant dans ce cadre, le ministre sahraoui des territoires occupés et des communautés sahraouies à l’étranger, Mohamed El-Ouali Akik, a qualifié jeudi de «très grave» la situation prévalant dans les territoires sahraouis occupés, en raison des «pratiques répressives et de la terreur semée par les forces d’occupation marocaines», exhortant les organisations internationales des droits de l’Homme à intervenir en urgence pour protéger le peuple sahraoui en cette période difficile. Depuis sa violation abjecte de l’accord de cessez-le-feu le 13 novembre dernier, «le Maroc durcit, de jour en jour, le blocus imposé aux villes sahraouies occupées», a déclaré El Ouali Akik, estimant que les civils sahraouis désarmés «payent aujourd’hui le prix des grandes victoires réalisées sur le terrain par leur armée pour recouvrer la souveraineté sur l’ensemble des territoires sahraouis occupés». Et d’ajouter :
«La situation est très grave, en raison de la pression et du blocus imposé en interne et en externe aux villes sahraouies occupés, de par le recours à tous les moyens répressifs et à la terreur pour effrayer les civils désarmés qui vivent dans une grande prison.» Il a enfin déploré les pratiques auxquelles s’adonne la communauté internationale, notamment les instances spécialisées dans les droits de l’homme en continuant à ignorer la situation au Sahara occidental occupé en dépit des pactes internationaux relatifs à la protection des civils désarmés durant les guerres.