Abdelhadi Belghit a dirigé, l’an dernier, des stages de formation à l'écriture de scénarios et plusieurs cours relatifs à l'écriture de courts métrages organisés par la maison de la culture et des arts de la wilaya de Souk Ahras depuis les plateformes virtuelles et via les applications «Zoom» et «Messenger».
Le jeune homme a commencé à planifier l’organisation d’ateliers de scénarisation dès 2019 avec des associations culturelles «Hectopedia Film» à Tebessa, «Jil Ahras» à Souk Ahras, et «activités culturelles et scientifiques pour l'enfance et la jeunesse» de Tipasa, en collaboration avec des directions de la culture et des arts. Pour Belghit, la réussite de ces ateliers de formation repose sur l’écriture correcte de textes et le choix de sujets qui accrochent. «Chaque scénariste doit avoir une bonne base, être cultivé», dit-il. Parlant de son expérience, il affirme que l’’écriture chez lui est une routine et qu’il regarde beaucoup de films étrangers pour savoir comment innover et transformer un scénario en œuvre dramatique. «Il n'y a pas de conditions spécifiques mais le talent, le goût d'écriture et la créativité sont importants», renchérit-il. «Les cours de formation à l'écriture de scénario ont été une expérience merveilleuse, j'ai fait de belles rencontres et j’ai découvert de jeunes talents, qui méritent appui et soutien», confie notre interlocuteur. Au sujet de l'organisation algérienne des scénaristes, fondée par la scénariste Houria Khedir et des professionnels en scénarisation, Belghit qualifie l’initiative de «porte qui s’ouvre devant les jeunes créateurs et de véritable projet culturel et artistique qui fera progresser le cinéma, le théâtre et la télévision». «Le scénario est le seul moyen de les revitaliser», souligne le scénariste qui recommande « la création d’écoles et instituts spécialisés dans l'écriture de scénarios, les arts cinématographiques et le théâtre». Abdelhadi est fondateur du club «L'Orchidée Culture», à Laghouat. Quatre ateliers interactifs « écriture de scénario, création littéraire, story-board et arts cinématographiques ont été attribués au club dont l’objectif est la découverte des talents, la tenue de formations pour développer les compétences techniques et les connaissances des jeunes et la promotion d’échanges culturels artistiques et l’organisation de concours des cours de formation».
Abdelhadi travaille sur plusieurs sujets de drame et prépare des courts métrages et des comédies, qui verront bientôt le jour mais prend tout son temps pour répondre aux attentes des téléspectateurs. «Je recherche surtout des sociétés de production qui s'intéressent au contenu du texte parce que les sociétés de production ne disposent pas de budgets suffisants », déplore-t-il. Pour ce qui est de l’adaptation, Abdelhadi rejette toute imitation qu’il considère comme du pure «plagiat». Conscient de la différence fondamentale entre roman et cinéma, il défend toutefois «la possibilité de réduire et modifier les événements dans un livre afin de le reformuler sous forme de scénario et un film dont le temps est limité». Enfin, il recommande de s’intéresser aux œuvres de jeunes auteurs algériens notamment celles qui méritent d'être adaptées en films.
Rym Harhoura